Durement touché par la canicule en 2018, le club de Houthalen a retrouvé toute sa splendeur grâce à un travail de fond exemplaire.


Voici deux ans, le légendaire parcours du Royal Limburg avait subi, de plein fouet, les aléas du climat. La canicule et les orages avaient sévèrement endommagé le terrain avec, en toile de fond, des fairways envahis par le sable et des greens touchés par les champignons. Même les champs de bruyères, d’une incomparable beauté, avaient partiellement rendu l’âme. Durant plusieurs mois, deux trous avaient même été carrément fermés !

Aujourd’hui, le club de Houthalen a retrouvé sa magie d’autrefois grâce à un formidable travail de fond. « L’installation d’un arrosage automatique le long de tous les trous a été essentielle. Piloté par l’intelligence artificielle et par l’informatique, il a été posé de façon à arroser les fairways sans toucher au rough. Il s’agissait d’un investissement lourd mais indispensable », explique Godfried Benijts, vice-président, responsable de la commission d’entretien et chef d’orchestre de cette renaissance.

Arrosage automatique et écologique

Le respect des règles environnementales et de la biodiversité a toujours guidé le club limbourgeois. « Voilà plusieurs années que nous n’utilisons plus le moindre produit phytopharmaceutique. Et dans tous les récents travaux, nous avons, bien sûr, fait preuve du même esprit écologique. L’eau est ainsi puisée sur notre étang du trou n°1… »

Grâce à ce nouveau drainage et au travail du greenkeeper Davy Driesen et de son équipe, le Royal Limburg a rapidement retrouvé sa magie naturelle qui en fait l’un des parcours les plus appréciés des connaisseurs. Les fairways s’apparentent à nouveau à une véritable moquette d’un palace cinq étoiles. « Les deux mois de confinement au printemps dernier nous ont permis de peaufiner le travail. Les greens ont également parfaitement récupéré même s’ils pourraient être un peu plus rapides. Ce sera pour l’année prochaine ! »

A l’heure où de nombreux parcours belges souffrent de problèmes d’entretien suite à l’interdiction de recourir aux engrais, la résurrection de Houthalen est évidemment exemplaire. « Personnellement, je suis adepte de la médecine prophylactique où l’on tente d’éviter les maladies plutôt que de les guérir. Ce concept devrait toujours s’appliquer au golf », poursuit Godfried Benijts.

Un parcours d’une rare beauté naturelle

Plus que jamais, le Royal Limburg fait, en tout cas, référence. Fondé en 1966, le parcours, construit au cœur d’une réserve naturelle, est traditionnellement l’un des mieux cotés en Belgique. Et l’un des préférés de la majorité des professionnels. Il porte la griffe du célèbre architecte britannique Fred Hawtree, maître du genre. Bruno Steensels a ensuite apporté quelques retouches aux bunkers.

Le résultat est bluffant avec un championship course (par 72 de 6.300 m) passionnant à jouer. D’une beauté très pure, à la fois classique et challenging, il respire la quiétude dans un cadre unique. C’est le seul du pays où le joueur n’aperçoit aucune construction tout au long des dix-huit trous. A l’exception, bien sûr, du club-house !

Plusieurs trous, balisés par les bruyères et par les pins, sont d’une infinie beauté visuelle. On pense, par exemple, au n°7, un somptueux par 5 où il faut driver au-dessus d’une improbable végétation. Le 18, qui ramène au club, est également un par 5 très tactique avec de l’eau sur la droite du green. Impressionnant en cas de match play !

En vérité, tous les trous ont une âme, y compris les par 3 qui recèlent de nombreux pièges techniques avec des greens aux mille et une pentes ! C’est du Hawtree de très haut niveau. Vous l’aurez compris : il faut donc clairement sortir son meilleur swing pour espérer rentrer une belle carte de score sur ce terrain varié, où aucun trou ne ressemble à l’autre et où la technique doit toujours se mettre au service de la tactique !

Le Limburg, devenu Royal en 2017, a accueilli au cours de son histoire de nombreuses grandes compétitions, nationales et internationales. Il compte environ mille membres, dont sept cent cinquante joueurs. La plupart sont issus de la région et se renouvellent de génération en génération. Inutile de préciser qu’ils sont heureux et fiers de l’évolution de ce club de référence.

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