L’espace d’une demi-journée, tourner à Francorchamps en se mettant dans la peau de Maxime Martin, de Stéphane Lémeret ou de Laurens Vanthoor, c’est possible. Bien encadré, sans prendre de risques et sur le plus beau circuit du monde. Expérience.


Avec mon fils, 11 ans à peine, passionné de sports mais aussi, un peu, il faut le dire, de sport automobile, nous comptions, par une de ces journées grises de confinement, le nombre de voitures que j’ai pu tester, ne fût-ce que ces dix dernières années… pour arriver au total assez impressionnant de quelque cinq cents automobiles. De toutes les sortes, de tous les gabarits, de toutes les puissances. Et ce petit bonhomme, qui a eu la chance de poser son séant dans une bonne partie d’entre eux, de sièges pour bébé en véritables baquets, en passant, évidemment, par la case rehausseur, me disait que j’avais décidément un job sympa…

Tester des voitures sur circuit

Une partie de ce job consiste aussi, de temps en temps, à tester des voitures sur circuits. Ou, plutôt, à tester nos humbles capacités sur des autodromes qui ont généralement vite fait de démontrer nos limites. Zolder, Chimay, Mettet, Brno, Ascari, Nürburgring, Estoril, Croix-en-Ternois, Laguna Seca… nous en avons fait quelques-uns, mais le plus beau et le plus exigeant de tous, c’est évidemment Spa-Francorchamps !

Alors, lorsqu’un constructeur nous a convié, entre deux vagues de ce satané virus qui nous pourrit la vie à tous, à prendre le volant, à Spa, de quelques bolides de la marque estampillés M, nous n’avons pas hésité.

Et pourtant, Francorchamps, nous l’avons pas mal pratiqué, en Fun Cup, en formations Audi (RS4, RS6 ou R8) ou en… 2CV lors de 24 H d’anthologie qui restent gravées à jamais dans notre mémoire, mais aborder ce mythique Raidillon est toujours une expérience enthousiasmante, excitante. Un peu flippante, aussi, selon le type de voiture au volant de laquelle on se trouve.

Et croyez-nous, en ce jour précis, si la toute nouvelle M5 n’était pas disponible, M8 et (surtout, serions-nous tentés d’écrire) M2 se sont chargées de cerner nos limites. Il faut dire aussi que Maxime, un pote journaliste qui partageait notre série, avait trouvé un instructeur des plus sympa comptant parmi ses amis et s’était arrangé, vu notre expérience en circuit, pour qu’on « fasse route ensemble ». L’instructeur installé dans une M5 d’avant-dernière génération et nous, les scribouillards, nous partagions les deux bolides cités juste avant, en nous les échangeant lors de courts arrêts au stand.

C’était parti très fort, puisque, en un demi-tour, nous avions déjà remonté et doublé les deux groupes de trois voitures partis avant nous…

La M2 exige un pilotage plus fin

Et le rythme alla crescendo. De tour en tour, les vitesses de passage en courbe augmentaient. Moins « facile » que mes deux collègues évoluant régulièrement en course, je devais m’accrocher, me concentrer sur mes trajectoires, pour rester dans leur sillage. Au prix de quelques glissades, parfois, rapidement corrigées, voire de quelques incursions toujours spectaculaires sur les vibreurs qui, on le constate à ces moments-là, portent diablement bien leur nom !  La M8, plus puissante mais aussi plus permissive, pardonnait l’une ou l’autre erreur d’appréciation des courbes, la M2, nettement plus typée course, exigeait un pilotage plus fin, plus précis. Cette dernière, nettement plus légère et à la suspension plus ferme, était aussi la plus fun à conduire sur circuit. Un peu comme avec un kart, la M2 fait littéralement corps avec son pilote, qui la sent réagir à chaque impulsion qu’on peut lui donner, des mains comme des pieds. Le dernier tour allait nous procurer les sensations les plus intenses, dans un Raidillon abordé à haute vitesse (en tout cas pour nous !) et qui nous fit carrément tutoyer les limites de la piste tout en haut du virage mythique. A ces moments-là, rester calme est impératif pour éviter l’éventuel accident.

Le temps de faire redescendre un peu les tours – et les pulsations – lors d’une dernière ronde de décélération, et l’expérience s’arrêtait là. Déjà. Mais l’humidité de notre combinaison, les cheveux mouillés comme si nous sortions presque de la douche nous faisaient comprendre toute la complexité du métier de pilote. Imaginez la concentration nécessaire pour un relais (parfois double ou triple) en épreuve de 24 heures, sans même parler de monoplace, ni d’une course de 2 heures dans une Formule 1…

Une expérience unique

Cette expérience unique en son genre, vous pouvez la vivre vous aussi. Dans le cas de BMW, notre partenaire du jour, ce genre de session est tout à fait possible. Clients (et prospects) sont les bienvenus aux BMW M Track Days qu’organise régulièrement la marque à l’hélice. Dans un encadrement parfaitement sécurisé, en fonction de votre niveau de conduite.

C’est l’occasion de découvrir non seulement les modèles les plus puissants du constructeur allemand, entouré de professionnels, mais aussi de circuits tels que Zolder ou Francorchamps, pour ne parler que de la Belgique.

Les places sont, bien sûr, limitées. Les clients peuvent généralement choisir entre les séances du matin ou de l’après-midi. Danny Jannsens, instructeur en chef du BMW Driving Experience, dirige les essais d’une main de maître. Les voitures sont mises à disposition à raison de trois fois 15 min en tant que passager et trois fois 15 min en tant que conducteur. Il est possible également de rouler avec son propre bolide. Certes, le tarif à la demi-journée n’est pas donné (999 € par participant actif à Francorchamps, 899 € à Zolder) mais ceux qui s’y essaient ne sortent jamais déçus…


Infos pratiques : https://www.bmw.be/fr/events/petrolhead.html

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