La compagnie vient de fêter son cinquième anniversaire de présence en Belgique avec un vol qui relie désormais Bruxelles à Dubaï deux fois par jour.


C’est l’un des grands acteurs du secteur aéronautique mondial. Avec ses cent douze Airbus A380 et ses cent cinquante-cinq Boeing 777, Emirates a transporté 58,6 millions de passagers en 2018 dont de nombreux Belges. La compagnie vient, en effet, de fêter son cinquième anniversaire de présence dans notre pays avec un vol qui relie désormais Bruxelles à Dubaï deux fois par jour.

« Dès le premier vol, on a été accueilli à bras ouverts… »

« Il y avait une forte demande du marché, on l’a constaté dès que les réservations ont été ouvertes au printemps 2014. Dès le premier vol, on a été accueilli à bras ouverts par le marché belge, en agences de voyages mais aussi du côté des sociétés au niveau du corporate travel », explique Jean-Pierre Martin, le CEO d’Emirates Belgique et Luxembourg.

Emirates n’appartient à aucune des grandes alliances aéronautiques. Ce qui n’exclut pas pour autant des partenariats, par exemple avec Qantas, sur les routes australiennes, ou encore avec Flydubai. « Ce petit frère émirati est sur un autre segment et aussi sur un autre réseau que nous. C’est, en réalité, une espèce de low cost de luxe, avec un produit différent mais qui complète très bien notre réseau. Pour quelques destinations telles que Katmandou, Victoria Falls, Zanzibar ou encore le Kilimandjaro, le passager vole avec Emirates de Bruxelles jusqu’à Dubaï, puis continue avec Flydubai, avec les mêmes conditions de ticket et de bagages… » précise Jean-Pierre Martin.

La route Bruxelles-Dubaï

Proposer deux vols par jour – autrement dit deux fois 360 places à remplir – représentait un véritable challenge commercial. Le défi a été relevé avec mention puisque la route est aujourd’hui largement rentable. La philosophie d’Emirates est clairement de ne pas maintenir une route qui ne fonctionne pas. « En cinq ans, on a transporté plus d’1,2 million de passagers et 128.000 tonnes de cargo ! Les gens n’en sont pas toujours conscients mais on a un gros département cargo en Belgique. Cela représente jusqu’à une trentaine de tonnes dans l’avion passagers mais il y a, en plus, quatre ou cinq vols full cargo par semaine sur Zaventem », précise le patron de la branche belgo-luxembourgeoise de la compagnie émiratie.

A propos du cargo, une donnée attire notre attention : Emirates a transporté 3.500 chevaux de et vers l’aéroport de Liège – dont l’accueil des chevaux est l’une des spécialités, avec une infrastructure parfaitement adaptée. La compagnie a notamment décroché le contrat global du transport des chevaux pour les jeux Olympiques de Rio, en 2016, et à l’époque, cinq à six cents chevaux venus de toute l’Europe, voire de certaines autres parties du monde se sont donné rendez-vous à Liège avant de voler vers Rio.

Trois grands axes

Dans son approche du business, la compagnie des Emirats arabes unis se base sur trois grands piliers. Le premier est la position géographique de Dubaï. « On ne l’a pas choisie mais on a réussi à développer cette opportunité de se trouver entre l’ancien monde (l’Europe) et le nouveau monde (l’Asie), avec l’Afrique (potentiel réservoir de voyageurs à venir) à portée de main. En gros, les trois quarts de la population mondiale sont à moins de huit heures de vol de Dubaï. »

L’image est le deuxième grand pilier. La compagnie investit énormément d’argent, d’énergie et de temps dans l’image qu’elle projette au monde, et cela passe notamment par des contrats de sponsoring avec l’espoir de créer une reconnaissance de marque instantanée. « L’objectif ultime de notre CEO est que les gens finissent par faire l’association voyage-Emirates. » On investit donc dans le foot, le tennis, la voile, les chevaux, le cricket, le rugby et, bien sûr, le golf puisque nous sommes sponsor principal de l’European Tour et que nous parrainons sa finale Race to Dubaï. »

Le troisième pilier, et non le moindre, est le service. Cela passe par un renouvellement continu, avec une flotte très jeune (entre 6 et 7 ans d’âge moyen). « Nous avons été l’une des premières compagnies à généraliser l’accès wifi à bord en vol (20 mégas gratuits). Nous sommes aussi très fiers de notre service ‘‘entertainement’’, commun à toutes les classes, qui propose 4.500 chaînes différentes, dont celles qui diffusent les grands événements sportifs en direct. »

First class !

Lancée à Bruxelles en décembre 2017 en première mondiale, cette première classe est l’une des spécificités d’Emirates : « Ces six suites privées de première classe entièrement fermées avec des portes coulissantes du sol au plafond et des caractéristiques de design ultra-modernes sont vraiment le dernier cri du produit Emirates en ‘’triple 7’’ », poursuit Jean-Pierre Martin. « Le service est disponible sur les deux vols quotidiens entre Bruxelles et Dubaï, et cela marche très bien. »

Une toute nouvelle business class est aussi disponible et le service au sol n’est pas en reste : « A nos clients first et business class, nous offrons, dans septante villes dans le monde (dont Bruxelles), un service limousine. Cela veut dire que dans un rayon de 70 km autour de l’aéroport, on va chercher les passagers à l’adresse qu’ils nous donnent. Nous travaillons ici avec une société belge qui a plusieurs dizaines de courses par jour, aussi bien pour aller chercher les passagers que pour les reconduire. »

Dubaï et le golf

« Au dernier décompte, il y a treize parcours de 18 trous à Dubaï, avec tout le service que cela suppose. Quand on fait les choses à Dubaï, on les fait bien ! Lorsque c’est ici le plein hiver, il fait là-bas 25 degrés : c’est dire si la tentation est grande pour les golfeurs.  J’attire aussi l’attention sur ce petit Etat au pied des montagnes qu’est Ras al Khaimah, qui est en train de se développer touristiquement et qui possède deux beaux parcours de 18 trous. »

S’il est un secteur où les prix varient énormément, c’est bien celui du transport aérien. Mais pour se faire malgré tout une idée du budget nécessaire pour un aller-retour Bruxelles-Dubaï, il faut compter environ 450€ en Economy, 2.400€ en business et 4.400€ en first class.

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