Gourmandes comme des bonbons, émaillées de pierres (fines) de couleur plutôt que de diamants en solitaire, coulées dans l’or rose, les bagues BIGLI claquent sur les doigts et accrochent l’œil. « Italissimo ! » Mais saviez-vous qu’elles étaient des créations 100% belges ?


Pas d’effets faciles, ni de fioritures inutiles mais un minimalisme étudié, intemporel, élégant, qui offre à chaque bijou BIGLI une magnifique liberté d’interprétation. Depuis (presque) 25 ans, la marque belge BIGLI a séduit une génération de femmes, puis une deuxième, lesquelles portent ces bagues à l’allure si italienne… sans savoir qu’elles ont été créées entre Bruxelles et Gand. « Au départ, l’idée était de proposer des bagues que je ne trouvais pas sur le marché dans les années 90. D’où l’envie de dessiner des bijoux qui soient un trait d’union entre l’extravagance italienne et le côté plus épuré de la Flandre. Le charme et l’austère en fusion ! » dit Laurence Aerens, directrice de la création BIGLI.

En fait, à ses débuts (en 1997), la marque s’appelait Gianfranco BIGLI mais, très vite, on a laissé tomber le prénom, trop compliqué… « Au commencement, je me suis beaucoup inspirée de l’ambiance seventies, les années de ma jeunesse, et des femmes que je connaissais et qui m’étaient chères. Le côté glamour et chic de la collection Nicki, par exemple, me vient de ma mère, une femme élégante et stylée, décédée beaucoup trop tôt, qui fut mannequin dans sa jeunesse. La collection ‘Chloé’ porte le nom de ma plus jeune fille. Des bagues, des boucles d’oreilles, des pendentifs et des bracelets aux formes irrégulières et exubérantes librement empruntées aux années 80. Plus récemment, je suis devenue grand-mère. Le rire scintillant et la vitalité de mes petites-filles (Milla et de Lilly) m’ont inspiré les bijoux des collections ‘Milla’ et ‘Lilly Bloom’ aux pétales d’une extrême douceur finement pavés de diamants taille brillant (…) Je m’inspire aussi beaucoup de la nature ; je considère mes balades quotidiennes au grand air comme faisant partie de mon travail ! »

Des bijoux portables

Au départ, Laurence Aerens n’était pas vraiment destinée à être créatrice de bijoux. « Je préférais la nature, les chevaux, le yoga. J’ai quitté très jeune le domicile parental, un peu trop étriqué à mon goût. Sans doute était-ce une façon de me rebeller. » De cette liberté, est née une grande force mentale et la capacité de ne pas dépendre uniquement de la richesse matérielle. A 30 ans, elle rencontre son futur mari, Thierry Spitaels, qui travaille depuis longtemps dans le milieu de la création joaillière. A l’époque, il importait plusieurs marques de bijoux d’Italie et les distribuait dans le Benelux. Ensemble, ils décident de créer BIGLI. Laurence concevra et dessinera les collections, Thiery veillera à leur fabrication (en Italie), à leur parfaite gestion et à l’extension de la marque. Des bijoux, principalement des bagues, colorés, élégants, modernes, réalisés avec des pierres fines, parfois précieuses, montés sur or rose. « Vous l’avez compris, les bagues de fiançailles avec un diamant ou un saphir monté en solitaire, ce n’est pas dans l’ADN de BIGLI. Nous avons choisi de faire des bijoux contemporains qui soient surtout très faciles à porter. Un bijou BIGLI est fait pour être porté tous les jours, pas pour rester dans un coffre ! Ce qui explique aussi que la marque veille à contraindre le luxe dans des limites de prix très raisonnables. Personnellement, j’en porte matin, midi et soir, plusieurs, je mélange les collections. » Pour Laurence Aerens, il est très important d’apporter à chaque création une valeur ajoutée significative. Sa définition de la préciosité ? « Chaque moment important de notre vie peut être capturé dans un bijou, et je souhaite à la personne qui le porte que le bijou qu’elle a choisi symbolise la beauté que la vie a à lui offrir. »

Un talent d’aquarelliste

En 2009, BIGLI lance la collection « Mini Sweety », son plus grand succès commercial. Son secret : associer les formes lisses et rondes des pierres en cabochon à un foisonnant colorama minéral. « Mini Sweety » propose, en effet, un choix de gemmes dans plus de cinquante coloris différents ; aucune autre marque n’offrant autant de couleurs avec autant de combinaisons au sein d’une même collection. Ce jeu de couleurs est le résultat d’un savoir-faire artisanal unique : chaque « teinte » est composée de deux à trois couches de pierres fines naturelles, à savoir que des « tranches » de gemmes sont superposées et « collées » (sans la moindre porosité) les unes aux autres, ce qui donne à l’ensemble un effet chromatique particulièrement intense, particulièrement profond, d’une beauté absolue. Exemples : du quartz rutile parsemé de filaments d’or sur de la nacre grise ou une émeraude entre du cristal de roche et de la nacre blanche. Chaque « couleur » est ainsi réinventée mais néanmoins 100 % naturelle. Ce véritable talent d’aquarelliste est au cœur même de la marque BIGLI. Faut-il préciser que les bagues « Mini Sweety » peuvent être portées séparément mais se combinent merveilleusement bien à deux, voire à trois modèles. Pour les 20 ans de BIGLI, Laurence Aerens a édité des bagues « big rocks » en édition limitée nommées « Bright Eyes », disponibles dans une version noir profond (onyx), blanc brillant (pierre de Cogolin) ou vert tendre (jade). « C’est aussi un cadeau que je me suis fait pour mes 50 ans ! » 

Vendues dans des boutiques multimarques en Belgique, notamment chez Tollet, Gilson, Franssen…  www.bigli.net 

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