Au moment de se jeter à l’eau, nous ne sommes pas forcément tous égaux : question d’abdos mais aussi de maillot. Cinquante ans après sa création, Vilebrequin s’impose comme le label « beachwear » incontournable. Tous les garçons vous le diront : on se sent bien dans ces maillots de bain-là !


Créé à la terrasse d’un café mythique (« Sénéquier ») du port de Saint-Tropez, le maillot Vilebrequin a radicalement changé les codes du « swimwear ».  La marque, qui fête cette année son 50e anniversaire, maîtrise résolument l’art du maillot de bain pour homme. Car s’il y a un accessoire estival qui fait l’unanimité auprès de la gent masculine, c’est bien le maillot Vilebrequin. Chic, confortable, original et coloré, sexy mais pas trop, à la fois mondain et sportif, ce maillot bien coupé est de toutes les plages. De Pampelonne à Knokke-Le Zoute.

Success-story

Tout commence en 1971. Saint-Tropez est assurément « the place to be ». A l’époque, la mode est aux slips de bain plutôt courts, plutôt moulants, ce qui ne convient pas à Fred Prysquel, journaliste automobile bien connu et grand habitué des plages de la cité varoise. Pourquoi ne pas avoir un maillot dans lequel je me sente bien, se demande-t-il. Il esquisse alors sur un coin de table le dessin d’un maillot taillé pour l’été : une forme ample, inspirée des shorts des surfeurs californiens. L’ébauche du modèle plaît à son amoureuse, Yvette, qui très vite va s’intéresser au côté technique du maillot.

Qui dit Vilebrequin dit, forcément, qu’il y a du soleil quelque part.

La matière ? De la toile spi(nnaker) des voiles de bateau pour faciliter le séchage au soleil et au vent. Le look ? Des motifs originaux et colorés librement empruntés aux tissus « wax » africains que Fred Prysquel a découverts au Sénégal. Fred sera le premier mannequin de ses créations et très vite il fait des adeptes auprès de ses copains, notamment sur la plage Moorea de Saint-Tropez (qui donne son nom au premier maillot de la marque, toujours en production). Pourtant, il fallait oser : un maillot de bain tout-terrain qu’on peut porter sur la plage comme en ville. Révolutionnaire pour les hommes et pour l’époque ! Fred et Yvette s’associent, c’est le début de l’aventure Vilebrequin. Mais c’est un autre Tropézien, Loïc Berthet, issu du textile, qui donnera une dimension internationale à la marque. Pourquoi le nom Vilebrequin ? Parce que dans la petite boutique de Fred et d’Yvette à Saint-Tropez, il y avait un escalier en colimaçon ressemblant à cette pièce dans un moteur à combustion (le vilebrequin) qui transmet l’énergie des pistons. La marque sera rachetée en 2012 par le groupe (américain) G-III Apparel.

Des œillets à l’arrière 

A quoi reconnaît-on un maillot Vilebrequin ? D’abord, à sa « bonne humeur » et à la créativité colorée de ses motifs. Le best-seller : l’imprimé « tortues de mer ». Et pour son 50e anniversaire, la charte graphique de la marque s’est offert un lifting à la fois pop et vintage : la tortue iconique enfile un costume néo-psychédélique tandis que des stickers faisant référence aux mots clés qui ont fait le succès Vilebrequin dansent tout autour d’elle. Le bleu marine emblématique de la maison épouse l’orange, le violet et le bleu lagon. Autre spécificité : au dos des maillots Vilebrequin, il y a toujours la marque cousue de façon assez voyante et une poche à rabat parfaitement ajustée au dessin de l’imprimé qui permet de garder des effets personnels. Faut-il aussi préciser qu’il n’y a pas d’« effet montgolfière » quand on porte un Vilebrequin grâce aux œillets discrets à l’arrière du maillot. « And last but not least », il y a les fameux cordons d’un Vilebrequin avec leur embout en Zamak, un alliage de métal inoxydable gravé. « So chic ».

Les filles aussi

Une autre valeur forte de la marque est la transmission. Vilebrequin se flatte d’habiller les hommes de la taille 2 ans au 5XL, assumant haut et fort les valeurs familiales. Des valeurs qui se sont ouvertes depuis peu au vestiaire féminin. « Notre objectif », dit Roland Herlory, CEO Vilebrequin, basé une partie de l’année à Saint-Barth, « c’est qu’à terme nos collections pour femmes atteignent 20 % de nos ventes. Nous avons la chance incroyable d’avoir un trafic naturel. En effet, la moitié des clients dans nos boutiques sont des clientes, venues acheter un maillot pour leurs enfants ou pour leur mari. » Et pour continuer à grandir sans perdre son âme, Vilebrequin s’est aussi lancé dans un prêt-à-porter forcément orienté plage et réalisé dans des matières écoresponsables : lin, coton bio, Tencel (une fibre produite à partir de la pulpe de bois d’eucalyptus). De plus, Vilebrequin s’engage de passer, dès 2021, à 50% de ses collections en matières recyclées ou recyclables (dont 62% des maillots de bain hommes pour la collection exclusive 50 ans) et à 80% dès 2023. Sans compter sa forte implication dans la défense de la biodiversité marine en général, des tortues de mer en particulier. A suivre sur la page Instagram de sa propre fondation : #vilebrequinfondation. 

Collection « 50 Ans »

A l’occasion de son jubilé, Vilebrequin vous invite à découvrir une collection de cinquante maillots collectors, un par an entre 1971 et 2021. Parfois, l’imprimé a été réédité tel quel, fidèle à l’original. Parfois, il a servi de point de départ à une réinterprétation libre. Au travers de cette collection, on redécouvre les archives de la marque mais aussi de très jolis souvenirs de jeunesse. Cette collection sera disponible dans son intégralité dans certains flagship stores dès avril 2021 et sur le site internet (vilebrequin.com). Et si vous souhaitez précommander un modèle d’une année en particulier, c’est possible depuis les boutiques comme en ligne. 

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