On dirait que le déclic s’est produit. Certes, les voitures électrifiées restent en minorité sur le réseau routier mais les efforts énormes fournis par les constructeurs portent de plus en plus leurs fruits.


Les usagers de la route, conscients des enjeux écologiques planétaires, se laissent de plus en plus séduire par des voitures moins polluantes. Rien que le fait de se séparer d’un vieux diesel pour une voiture récente s’inscrit déjà dans une démarche constructive pour l’avenir. Mais certains vont déjà plus loin, optant pour des autos électrifiées de nouvelle génération, et initient ainsi une transition vers une mobilité plus propre. Petit tour d’horizon de quelques nouveautés et infos green cars intéressantes.

Polestar, la transparence parfaite !

Pour ceux qui connaissent bien le monde automobile, le nom de Polestar n’est certes pas inconnu. Ce label fut, en effet, tout un temps le préparateur des modèles sportifs de Volvo. Mais aujourd’hui, tout en gardant ses lignes tendues qui font le lien avec ces voitures dynamiques, Polestar est devenue une marque à part entière. Et pas n’importe laquelle puisque vouée désormais à un avenir entièrement électrique. Après un premier modèle hybride rechargeable qui a ouvert la voie à cette nouvelle marque, la firme est tout de suite passée à la vitesse supérieure, produisant, en effet, une Polestar 2 full électrique de très haut standing, aujourd’hui vendue sur dix marchés mondiaux où quelque quarante Polestar Spaces, dont un en Belgique, ont été ouverts et soutiennent idéalement l’expérience d’achat numérique évidemment disponible.

Très importante à nos yeux est la démarche de transparence totale de la firme qui entend communiquer clairement sur son impact environnemental et appelle tous les autres constructeurs à en faire autant. D’ores et déjà, l’entreprise suédoise dévoile les chiffres concernant l’impact climatique de ses véhicules électriques lorsque ceux-ci quittent la chaîne de production. Le Life Cycle Assessment complet de Polestar va plus loin en montrant l’impact climatique total de la voiture sur son cycle de vie.

« Par le passé, les constructeurs automobiles n’ont pas toujours été clairs avec les consommateurs sur l’impact environnemental de leurs produits », déclare Thomas Ingenlath, CEO de Polestar. « Ce n’est plus acceptable. Nous nous devons d’être honnêtes, même si cela nous met dans l’inconfort. » Si Polestar ne fait aucun secret du fait que l’empreinte carbone est plus importante lors de la phase de fabrication de son véhicule électrique que celle d’un véhicule à moteur thermique, principalement en raison du processus de production de la batterie qui consomme beaucoup d’énergie, une étude interne montre que, une fois que le véhicule électrique atteint le client, s’il est chargé à l’énergie verte, les émissions supplémentaires de CO2e sont négligeables. Après 50.000 km de conduite, la voiture à carburant fossile surpasse le véhicule électrique en terme d’émissions totales de CO2e.  « Le message est clair », explique Thomas Ingenlath, « les véhicules électriques offrent une voie vers la neutralité climatique et nous utiliserons les enseignements de ce rapport pour atteindre cet objectif. » Un objectif en tout point en accord avec l’avenir d’une mobilité verte respectueuse de notre planète…

Le Qashqai enfin électrifié !

La troisième génération du Nissan Qashqai, un des cadors dans son segment, affiche un look nettement plus moderne que par le passé avec, surtout, des lignes aussi nettement plus tendues qu’auparavant. La montée en gamme des matériaux est réelle mais ce qui nous importe davantage, c’est que le véhicule est désormais disponible en version essence à hybridation légère 12 V. Pas vraiment de quoi encore s’extasier mais un premier pas qui était attendu de la part du constructeur qui ne manque pas d’expérience en matière d’électrification. D’ailleurs, une version E-Power est attendue pour 2022, avec un système assez unique, grâce auquel ce Qashqai sera propulsé par une motorisation électrique alimentée… par un moteur à essence ! Une sorte d’hybride rechargeable donc, mis à part que l’on ne doit pas brancher le véhicule sur une prise de courant… mais simplement aller faire le plein (comme avant !) à la station de manière classique. Le système est déjà en application au Japon sur le Note et sur la Serena. Quand on sait que le nombre (toujours) insuffisant de bornes de recharge est l’un des éléments majeurs qui font hésiter de recourir à l’électrique, cette solution pourrait en charmer plus d’un. Vivement l’an prochain, donc, que nous puissions tester cela pour vous…

L’IX3, full électrique !

 BMW débarque avec une déclinaison électrifiée du X3, reposant sur les mêmes bases que les versions thermiques. Côté technique, la marque allemande propose une seule et unique configuration qui ne va pas chercher dans la démesure. En pure propulsion, celle-ci combine un puissant moteur électrique de 286 ch intégré à l’essieu arrière à une batterie lithium-ion. Installée sous le plancher, celle-ci cumule 80 kWh de capacité et promet jusqu’à 460 km (selon la température ambiante on le sait) en cycle WLTP. BMW veut démontrer avec ce modèle qu’il est parfaitement possible de proposer un véhicule entièrement électrique sans devoir passer par la case « new-look extravagant ». Pour l’avoir essayé, nous avons aimé sa capacité à retrouver de l’autonomie en roulant (et surtout en décélérant) ; en ville, le système se révèle extrêmement efficace…

La Cupra Formentor e-Hybrid

Tout comme AMG DS ou Polestar, Cupra est désormais elle aussi une marque à part entière. Le Formentor, le premier véhicule développé exclusivement pour ce label, débarque, désormais, sur les marchés avec deux groupes motopropulseurs hybrides rechargeables, lançant Cupra sur la voie de l’électrification et démontrant qu’électrification et performances peuvent parfaitement aller de pair.

La voiture est déclinée en deux motorisations de 204 ch et 245 ch, toutes deux associées à une transmission automatique DSG. L’association du bloc thermique 1.4 TSI, du moteur électrique et de la batterie lithium-ion permet de limiter les émissions de CO2 à 26-36 g/km (31-35 g/km pour la version la plus puissante). Elle affiche une autonomie purement électrique qui peut atteindre 59 km (55 km pour la 245 ch), l’idéal pour circuler en mode zéro émission dans un environnement urbain.

La Renault 5… du futur !

Les designers de Renault ont décidé de faire revivre un modèle mythique de la firme au losange : la Renault 5. Mais cette fois en version 2.0 ! La Renault 5 Prototype annonce, en effet, la renaissance électrique de la mythique citadine des années 70. Si, esthétiquement, la filiation est manifeste entre l’ancien modèle et le prototype, c’est évidemment la propulsion qui nous intéresse dans le cadre de cette rubrique. Capacité de la batterie, autonomie, motorisation… il est encore trop tôt pour évoquer les caractéristiques techniques de cette nouvelle citadine. Renault confirme toutefois qu’elle sera conçue sur la plateforme CMF-B EV, dérivée électrique de celle qui anime le Captur. Renault visant à la fois un usage citadin et un tarif abordable, il est plus que probable que la capacité du pack soit proche des 52 kWh de la ZOE actuelle, avec des puissances prévues de 110 ch et de 135 ch. En charge des concepts-cars chez Renault, François Leboine précise que cette voiture « va venir chercher une nouvelle clientèle séduite par des véhicules à forte personnalité comme la Fiat 500 ou la Mini ». Deux « nouvelles anciennes » qui semblent avoir donné des idées outre-Quiévrain !

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