Cette nouvelle marque belge propose des montres à la fois élégantes, sensuelles et audacieuses. Rencontre avec son créateur, Bernard Julémont. Un vrai passionné. 


De son propre aveu, ses montres reflètent la personnalité de ceux qui la portent, qui ne veulent pas ressembler au voisin, qui ne sont pas de simples numéros. « Elles sont audacieuses et élégantes, sensuelles et pleines de caractère », résume, d’entrée, Bernard Julémont, créateur et propriétaire de la marque éponyme. Elles sont, en vérité, le reflet d’un certain art de vivre.

Homme de passions, amoureux d’Art déco, d’architecture de mobilier scandinave et de belles carrosseries automobiles, Bernard Julémont a débuté sa carrière professionnelle dans la photographie et dans la pub. Tombé sous le charme des chronos en séries limitées de Swatch, il se met vite à l’heure de l’horlogerie. « Un vrai coup de foudre. Je lisais plein de bouquins et de magazines spécialisés, j’achetais des modèles improbables… »

Après avoir fait ses classes comme représentant d’IWC-Porsche Design, il devient le plus jeune importateur de Dubey & Schaldenbrand, puis le représentant d’Oris. Sur sa lancée, en 2001, il crée la marque Raidillon, inspirée du fameux virage du circuit de Spa-Francorchamps. « J’ai toujours été dingue de design automobile. Les montres Raidillon avaient évidemment un ADN et un look très bagnole ! »

Une mésentente avec l’un de ses associés l’incite, en 2014, à revendre ses parts. Mais, carburant à mille idées la minute, il repart vite avec un nouveau projet portant, cette fois, son propre nom ou, plutôt, celui de ce petit village de Herve d’où sa famille est originaire.

Des montres qui cassent les codes

Les montres Julémont sont à son image, différentes, audacieuses et pleines de personnalité. « Je les ai conçues comme une sculpture sensuelle, en travaillant la glaise et en me laissant guider par mon inspiration, mélange de design, d’architecture et d’art moderne. J’ai voulu qu’elles cassent les codes traditionnels, pour aller à la rencontre d’un public ouvert à une forme de modernité, en attente d’autre chose. »

Le résultat est bluffant avec un boîtier en forme de tonneau, une couronne intégrée et un verre saphir hyperbombé asymétrique. La forme ergonomique prolongée des cornes arrondies s’adapte à tous les poignets. Tel un galet, élégant et original. « En fait, on aime ou on déteste ! Cette montre ne laisse pas indifférent, et c’est le but », ajoute le créateur.

Il met également en avant une démarche écoresponsable : « Le bracelet est en caoutchouc végétal italien, recyclable comme un pneu. L’écrin est en MDF, bois recyclé. Le mouvement, conçu par des maîtres horlogers japonais, est automatique et fonctionne donc avec le mouvement du bras, sans pile. L’aiguille à 12 heures est la fonction de ‘réserve de marche’ : telle une jauge, elle indique l’autonomie de la montre. Ce mouvement Miyota 9100 est parmi les plus demandés aujourd’hui par les nouvelles marques. Très précis, robuste et fiable, il n’a rien à envier aux suisses !

Avec sa collection « Dôme », Julémont propose aujourd’hui huit modèles automatiques, plus deux nouveaux qui arriveront avant Noël, tous en version limitée (cent exemplaires par cadran) et au prix de 1.800 euros. « Avec la pandémie de coronavirus, le timing de lancement n’a évidemment pas été idéal. Nous avons débuté la commercialisation le 17 février 2020 ! Mais grâce à notre site web, aux réseaux sociaux et à notre présence dans les vitrines d’une douzaine de détaillants, en Belgique, au Luxembourg et à Paris, nous parvenons à conquérir une clientèle masculine – et même parfois féminine – qui a envie de se faire plaisir avec un bel objet différent, qu’on ne trouve pas sur tous les poignets ! »

L’heure du tee

En tout cas, les montres Julémont interpellent et font leur chemin, notamment dans les coulisses du golf, un sport « différent » qui s’inscrit pleinement dans l’ADN de la marque.  « Nous soutenons ainsi Adem Whabi, le champion belge de golf paralympique, et Hugo Duquaine, le jeune espoir âgé de 13 ans à peine et déjà champion chez les moins de 18 ans ! Nous avons également parrainé un tournoi à Rigenée et la Summer Edition au club de 7 Fontaines avec notamment un concours de hole in one. »

Bernard Julémont est lui-même devenu un golfeur assidu. « Pour moi, c’est à la fois un sport et un plaisir. Et une école d’humilité. La frustration est souvent au rendez-vous, surtout au drive ! Mais quel régal de réussir un bon coup de précision au fer et d’entendre la musique du contact d’un wedge sur la balle… »

Bruxellois de naissance, Liégeois de cœur, il a découvert les joies des greens à 28 ans, à l’occasion d’une initiation organisée avec des copains au Golf de Pierpont. « Ça m’a beaucoup plu mais j’ai vite été rattrapé par mes obligations professionnelles et familiales.  Je m’y suis remis voici un peu plus de deux ans, à La Bruyère d’abord, à Rigenée ensuite, où je suis désormais membre. »

Dès qu’il en a l’occasion, il s’en va donc chasser les birdies sur les greens du club de Villers-la-Ville. « Je ne suis pas un grand compétiteur. En général, je participe au Mens Day du mercredi et aux tournois du week-end. Et je joue occasionnellement avec ma compagne qui a, elle aussi, mordu. En fait, depuis que je joue au golf, je n’ai plus vraiment besoin de partir en vacances, c’est l’occasion de me ressourcer dans la nature et de déconnecter ! Un parcours ne ressemble jamais un autre : c’est magique ! »

Touché par le virus du swing, il aime suivre les grands tournois à la télé. « Je me suis abonné à VOO rien que pour ça ! J’ai un faible pour des joueurs comme Rory McIlroy, Phil Mickelson ou Bubba Watson, tant ils sont talentueux et expressifs. Mais mon préféré, c’est l’Américain Tonny Finau, pour son côté décontracté et relax. »

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