Avec le retour des beaux jours, les types de soif s’adaptent aux saisons et l’on a grand plaisir à retrouver dans les verres des appellations souvent méridionales – mais pas toujours ! – qui apportent autant de soleil dans les cœurs que de fraîcheur dans les gosiers. Dans le vaste catalogue de la Maison De Coninck, nous avons sélectionné quatre bouteilles particulièrement propres à faire passer joyeusement l’été !


Véritable exemple de ce qu’un patron de brasserie devrait toujours être, le sémillant Jean-Michel Hamon, à la tête du « Toucan » et du « Toucan sur Mer », connaît mieux que quiconque les goûts de ses clients. Dans ses restaurants, le choix des mets s’accompagne de conseils judicieux pour celui des vins.

Alors que j’expliquais à ce joyeux compère ma recherche de quelques beaux flacons propres à égayer les jours ensoleillés à venir, cet amateur éclairé n’a pas cherché bien longtemps dans sa carte des vins pour pointer quatre étiquettes de la Maison De Coninck qui, à ses yeux, répondaient parfaitement à cette préoccupation.

Sancerre du Domaine de Daulny

Ainsi, archétype du flacon avec lequel on ne se trompe pour ainsi dire jamais, tout particulièrement dans le contexte d’une cuisine marine, il m’a fait découvrir le Sancerre du Domaine Daulny. Issue d’une lignée de seize générations de vignerons, la famille Daulny est aujourd’hui à la tête d’une exploitation de quelque 16 ha de vignes en monoculture. L’appellation Sancerre se situe, pour mémoire, sur la rive gauche de la Loire et fait la part belle au sauvignon blanc pour l’essentiel de sa production. Elle propose également une belle proportion de terroirs plantés en pinots noirs qui permettent l’élaboration de très beaux rouges au grand potentiel de garde ainsi que de rosés aussi structurés que pleins de fraîcheur.

Dans cet esprit, le Sancerre blanc 2019 du Domaine Daulny est caractérisé par de jolies notes fruitées qui viennent s’ajouter à des nuances comme la fleur de sureau et le buis. Légèrement perlant, ce prototype du beau sauvignon est clairement très long en bouche et plein de promesses.

Précisons que le rouge du même millésime n’est pas en reste, avec une expression magnifiquement soutenue par une exposition idéale du pinot noir qui fait de cette bouteille un vrai vin de plaisir au nez intense et typé de fruits rouges avec des nuances fumées et vanillées. Un vin caméléon qui, servi assez frais, en fait aussi bien le compagnon d’une entrecôte grillée que d’un rouget au basilic ou encore d’un dessert au chocolat.

Pinot noir Hügel

Nettement plus au nord et dans le même esprit de ces terroirs dévolus au blanc mais qui peuvent également proposer des rouges magnifiques, impossible de ne pas évoquer l’Alsace et ses Pinots noirs, de plus en plus à l’aise avec le réchauffement climatique. Je voudrais vous parler plus particulièrement ici de celui du Domaine Hügel. Issu de parcelles à dominante argilo-calcaires autour de Riquewihr et au sud de Colmar, ses raisins sont exclusivement vendangés à la main en petits récipients de manière à ce que la vendange arrive intacte jusqu’à son encuvage. A l’arrivée, cela donne un vin rouge léger et agréable qui présente une typicité toute alsacienne. Fruité et souple, ce vin servi frais accompagne aussi bien les charcuteries que les viandes rouges et les fromages. Magique !

Domaine de L’Ostal

En faisant effectuer un demi-tour à 180 ° à la boussole, la bouteille suivante nous emmène dans le Languedoc, entre Carcassonne et Narbonne, plus précisément dans le Domaine de L’Ostal qui est adossé aux pentes du Petit Causse. Propriété de la famille Cazes (comme Lynch Bages, dans le Bordelais), ce vignoble propose une série de crus archétypiques de sa région, à commencer par le Domaine de L’Ostal Albe, un blanc de référence très estival.

Bénéficiant de l’IGP (Indication Géographique Protégée) Pays d’Oc, son assemblage est essentiellement composé de viognier (55 %), complété de marsanne (25 %) et de roussanne (20 %). Vinifié en barriques, sa robe est pâle, brillante, aux légers reflets verts. Le nez, très complexe, présente un parfum de poire mêlé à des notes anisées et de pâte de fruits. Après agitation, s’échappent quelques arômes de confiture de melon. En bouche, l’attaque est souple et extrêmement fraîche. Enfin, à l’arrivé, une légère acidité soutient la richesse de ce vin tout en finesse et élégance. Le domaine se décline également en rouge et en rosé.

Château Real Martin

Enfin, toujours au sud mais un peu plus à l’est, la dernière étiquette de cette promenade nous emmène dans une des appellations les plus estivales qui puissent se concevoir, à savoir l’AOC Côtes-de-Provence, avec la séduisante Perle de Rosé du Château Real Martin. Composé à 40% de grenache, 30% de cinsault, 20% de syrah et 10% de vermentino, ce rosé d’une grande finesse a été vendangé entre la mi-septembre et le début octobre. La syrah a fait l’objet d’un pressurage direct tandis que les trois autres cépages sont vinifiés en macération pelliculaire. A l’arrivée, cela donne un vin à la robe éclatante, au nez frais et fruité et à la bouche plus que tonique, avec une finale très longue qui n’est pas sans rappeler l’orange sanguine. Une véritable perle, dans tous les sens du terme, pour accompagner les cuisines du soleil. Notons que Château Real Martin voit aussi la vie en blanc et en rouge, si le cœur vous en dit !

Infos : Maison De Coninck – www.deconinckwine.com

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