Il y a des montres qui brillent, passent de mode et retournent dans l’oubli. D’autres qui ne sortent jamais de la mémoire, parce qu’elles sont le passé, l’avenir et le présent. La « Royal Oak », d’Audemars Piguet, est de ces icônes horlogères-là. Elle a été renouvelée, redessinée et créée dans plus de 500 versions, pour se révéler chaque fois différente… et pareille à sa légende.


Etre fou de mécanique horlogère au XXIe siècle, à l’heure du (presque) tout digital, peut être considéré comme une excentricité. Mais avouez que rien n’est plus beau qu’un mouvement mécanique créé manuellement, ainsi que le remontage qui permet de donner l’énergie de son fonctionnement, sans pile ni batterie. Tant de génie humain concentré dans de si petits rouages !

1972. Alors que le quartz fait baisser tous les prix et entraîne une crise horlogère sans précédent, Audemars Piguet réplique par le luxe et la complication et lance une montre performante, qui démontre sa maîtrise technique et stylistique. Lunette octogonale façon hublot, acier travaillé comme un métal précieux, nouveau concept de boîtier avec lunette et fond chevillés par huit vis, bracelet intégré à la montre : la « Royal Oak » (modèle 5402) est née. C’est la première montre mécanique sportive haut de gamme en acier. Ses lignes sont aussi pures que ses mécanismes sophistiqués. Son dessinateur, Gérald Genta, se serait inspiré d’un bateau de la Royal Navy anglaise dont la coque en chêne, renforcée de plaques d’acier, était équipée de canons aux sabords de forme octogonale. Au fil de son histoire, la marine britannique baptisa plusieurs de ses navires « HMS Royal Oak » en hommage au chêne dans les branches duquel le roi Charles II trouva refuge après sa défaite contre Cromwell (en 1651). Un arbre devenu symbole de protection, de sécurité et de puissance.

Un moral d‘acier

Toujours en quête de performances inédites, la manufacture suisse du Brassus va donner vie à une collec­tion à part entière, composée de nouvelles tailles, matériaux, styles et calibres. Notamment avec la ligne « Royal Oak Offshore », une version audacieuse et plus sportive de la « Royal Oak ». Et « Royal Oak Concept », une approche high-tech de la haute horlogerie. La « Concept » rassemble les toutes dernières technologies, lunette en titane, boîtier en alacrite (un superalliage utilisé en aéronautique), aiguilles ultra-résistantes en glucydur, montre étanche à 500 mètres… Elle propose aussi une utilisation plus intuitive : pour la mise à l’heure, par exemple, un poussoir permet de sélectionner cette fonction, puis le réglage désiré s’effectue en tournant la couronne.  

Des ambassadeurs prestigieux

Au cours des cinq décennies qui suivront sa création, cette montre de légende s’associera à des personnalités, à des marques et à des événements tout aussi légendaires : les golfeurs Nick Faldo et Lee Westwood, le constructeur automobile Maserati, le tennisman Novak Djokovic, le basketteur LeBron James, l’America’s Cup (en devenant cosponsor de l’iconique voilier « Alinghi AP »), le pilote Michael Schumacher, etc. Nick Faldo résume très bien l’affection que les sportifs portent à la « Royal Oak » : « J’aime sa discrétion, sa sobriété et aussi sa forme qui convient très bien à mon large poignet. Une montre stylée, certes, mais aussi un outil de travail. Avant chaque compétition, je fais un parcours de routine chronométré car je dois absolument être sur le tee au bon moment. » Pour l’anecdote, Faldo avoue ne jamais quitter sa « Royal Oak »… même au Musée Tussaud, à Londres, où il est le premier golfeur à y avoir été consacré !  

Les lignes de la « Royal Oak » sont aussi pures que ses mécanismes sophistiqués. 

Et les femmes alors ? C’est en 1976 que la première « Royal Oak » pour femmes, en 29 mm (modèle 8638), est lancée. Dès 1977, ce modèle est revisité en or jaune, or gris, ainsi qu’avec une version alliant acier et or jaune. La marque crée aussi un diamètre intermédiaire de 35 mm (modèle 4100), qui s’impose comme la référence pour les montres masculines. Dans les années 2000, Audemars dévoilera le « Chronographe Dame Royal Oak Offshore Ladycat » au poignet de Dona Bertarelli, sœur d’Ernesto Bertarelli, du nom de l’équipage 100 % féminin participant (sur catamarans monotypes) à la régate du Challenge Julius-Baer, sur le lac Léman. Une version ultra-féminine sera même créée (en édition limitée) avec sertissage diamants et bracelet en caoutchouc rose fuchsia. Autre ambassadeur d’envergure : Arnold Schwarzenegger. Dans le film « End of Days », l’acteur porte une « Royal Oak » exceptionnelle à plus d’un titre : quantième perpétuel, mouvement Squelette, lunette sertie de diamants. Afin de célébrer ce partenariat mémorable, « Schwarzy » et Audemars uniront leurs efforts pour réaliser un garde-temps qui fera le bonheur des collectionneurs : le « Chronographe Royal Oak Offshore Arnold Schwarzenegger The Legacy », parfaite alliance entre la force et la maîtrise.

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