1957 a vu naître une icône automobile, la Fiat 500. En 2020, la troisième génération (oui, seulement…) de cette référence devient 100% électrique et nous avons déjà pu l’essayer en exclusivité !


La révolution électrique est en marche au sein du groupe Fiat et le tout premier modèle à hériter d’une motorisation entièrement électrique a été soigneusement sélectionné. Il s’agit de l’iconique Fiat 500. Les plus connaisseurs se rappelleront que la deuxième génération, en 2012, avait déjà été produite en petite série dans une version électrique. Mais cette troisième génération a pour avantage d’avoir été conçue à partir d’une feuille blanche pour être vendue en grande série. Fiat a pris le temps nécessaire pour ne pas rater son coup et d’un point de vue technologique, cela s’avère payant. Nous y reviendrons.

Un style intemporel

Pour accueillir un pack de batteries qui offre une autonomie raisonnable, la Cinquecento a dû un peu grandir : elle est quasiment 6 cm plus longue et plus large mais, avec ses 3,63 m seulement, elle reste très « urban-sized ». Et puis, très franchement, au premier coup d’œil, elle reste reconnaissable entre mille ! Le designer rencontré lors de notre essai au siège de la marque, à Turin, nous a montré à quel point la calandre rappelle la première génération : vu qu’il s’agit d’une voiture électrique, elle est fermée… comme en 1957, quand la 500 avait son moteur à l’arrière. Le détail est amusant !

Pleine d’espaces de rangement

Une fois à bord, l’impression d’espace est très plaisante. On s’y sent bien. Et puis, l’absence de boîte de vitesses traditionnelle a permis de dégager de l’espace entre les passagers avant, de quoi y caser un tas de choses pour une si petite voiture ! En redessinant complètement la planche de bord, Fiat a même pensé à dégager un espace sous le grand écran central tactile pour y déposer son smartphone. Cette astuce est quasiment unique sur le marché et, bien sûr, vous pouvez compter sur une recharge à induction pour votre téléphone.

Position de conduite revue et corrigée

Grâce à la nouvelle base technique (qui cache des batteries d’une capacité de 42 kWh situées dans le plancher), Fiat a également pris le soin d’ajuster la position de conduite. Les sièges sont plus proches du sol et la possibilité de réglages a été étendue pour que chaque morphologie se sente à l’aise.

Maintenant que nous sommes bien installés, on peut vous emmener avec nous pour une trentaine de kilomètres dans les rues de Turin…

Le son de « La Dolce Vita »…

On pousse sur le bouton « D » situé de façon originale sur la planche de bord, et nous voilà partis, en silence. Du moins, nous le pensions, car la créativité italienne a encore parlé : le dispositif d’alerte acoustique (AVAS, pour Acoustic Vehicle Alert System) emmène les piétons dans  « La Dolce Vita » en émettant la mélodie « Amarcord » composée par Nino Rota. Si vous ne l’avez pas à l’oreille, tapez ça sur YouTube ou Spotify, vous verrez que cette douce mélodie ne vous est pas inconnue. En plus de protéger les piétons, il s’agit d’une charmante attention !

Encore plus mûre en électrique

En mode « Normal », avec ses 87 kW (118ch) et 220 Nm instantanés, la New 500 électrique grille tout le monde au feu vert avec son 0 à 50 km/h abattu en 3,1 s. Puis, pour ralentir en vue du prochain feu, les freins doivent prendre le relais. Sauf si vous basculez en mode « Range » car dès cet instant, vous pouvez vous permettre de rouler avec une seule pédale. Explications : dès que vous lâchez l’accélérateur, la Cinquecento électrique récupère un maximum d’énergie et, donc, freine toute seule. Avec un peu d’habitude, vous pourrez même oublier la pédale de frein. C’est ludique et, surtout, très efficace pour parcourir un maximum de kilomètres. Fiat annonce 320 km (WLTP) et même, selon leurs derniers tests, jusqu’à 468 km en ville. Sur ce plan, nous pouvons seulement confirmer que notre consommation d’électricité a été plus basse que la consommation théorique : à la fin de notre essai, l’ordinateur de bord affichait 13,3 kWh/100km contre 13,8 kWh/100km annoncés. C’est donc extrêmement prometteur car la Fiat 500 ferait mieux que des concurrentes plus imposantes, dont la capacité de batteries est, elle aussi, plus importante. En plus, un troisième mode permet d’allonger encore l’autonomie : le mode « Sherpa » réduit la vitesse maximale de 150 à 80 km/h et la puissance de 87 à 57 kW.

Côté bonnes surprises, ce n’est pas tout. Pour une petite citadine, le rendu d’informations de la direction nous a agréablement surpris et l’amortissement s’est montré très convaincant, surtout sur les gros ralentisseurs d’habitude sans pitié avec les modèles électrifiés.

Enfin, malgré le fait que notre modèle d’essai était une version cabriolet, l’insonorisation s’est montrée de très bonne facture.

Vivement un essai plus long pour confirmer tout cela, surtout que le modèle de présérie mis à notre disposition ne permettait pas de profiter des nombreuses possibilités du système d’info-divertissement tout neuf, dont la 500 électrique est la première à bénéficier au sein du groupe, ni du nombre impressionnant d’assistances à la conduite qui permettent une conduite autonome de niveau 2 (régulateur de vitesse adaptatif intelligent et autres).

Un petit mot sur la recharge : la Fiat 500 électrique s’ouvre à toutes les possibilités, notamment à la charge rapide qui permet de récupérer 50 km d’autonomie en 5 minutes ou 80% de son autonomie en 35 minutes seulement.

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