On connaissait déjà l’activité du promoteur brabançon dans le secteur des bureaux à Bucarest. Atenor s’y lancera prochainement dans le résidentiel. Un changement de cap qui s’explique, notamment, par le vent nouveau qui souffle dans ce pays en pleine croissance.


Une galerie d’art, ça peut servir à d’autres choses que simplement exposer des œuvres. Atenor l’a bien compris en coorganisant récemment à la Galerie Arthus, à Ixelles, un événement en compagnie de l’ambassade de Roumanie. Une quarantaine de personnes faisant partie du cercle d’affaires de l’ambassade avaient été conviées pour discuter… immobilier.

« Il s’agira d’un vrai projet de pointe. »

Le lieu choisi n’est autre que celui où le promoteur de La Hulpe a exposé pendant plusieurs semaines des photos de street art réalisées par l’artiste Benoît Feron dans les huit villes où il investit (Bruxelles, Luxembourg, Paris, Lisbonne, Düsseldorf, Varsovie, Budapest et Bucarest). Une exposition qui a rencontré un joli succès grâce à la qualité des clichés exposés et qui circulera à présent dans les autres villes représentées.

 

Un marché prometteur

Pour discuter du marché immobilier roumain, Atenor et l’ambassade avaient convié un panel de professionnels intéressés de près ou de loin par un secteur à qui l’on prédit un fort bel avenir dans une capitale roumaine qui a été frappée de plein fouet par la crise financière de 2008.

C’est précisément lors de cette année funeste au niveau financier mondial qu’Atenor a investi ses premiers deniers sur le marché des bureaux en Roumanie. Alors qu’il aurait pu quitter ces terres devenues subitement moins prospères, le CEO Stéphan Sonneville a choisi, contre vents et marées, de rester à Bucarest après la faillite de Lehmann Brothers et les conséquences désastreuses qu’elle a eues sur les marchés boursiers et autres. Bien lui en a pris : aujourd’hui, la croissance retrouvée de la Roumanie attire à nouveau les investisseurs et Atenor se retrouve désormais aux premières loges.

Le promoteur a donc décidé de se lancer dans le résidentiel après avoir fait l’acquisition d’un terrain de 20.000 m2 dans le quartier Floreasca de Bucarest. C’est, assurément, un bon choix si l’on sait qu’en Roumanie, les salaires sont à la hausse et que le pouvoir d’achat — y compris celui des jeunes — est en train de connaître une courbe ascendante.

 

UP-site Bucarest

Deux grands immeubles verront ainsi le jour dans cette partie située au nord de la capitale. Floreasca est connu comme le quartier des affaires puisqu’il héberge 1 million de m2 de bureaux sur les 3 millions que compte la ville. La zone est particulièrement bien desservie puisqu’elle accueille une station de métro très fréquentée et est proche de l’aéroport.

Atenor va donc y construire deux tours pour un total de deux cent septante appartements. La plus haute fera vingt-six étages, la seconde, quatorze. On notera ici le nom donné au projet : UP-site Bucarest, un clin d’œil à la plus haute tour de logements construite par Atenor en Belgique (le long du canal à Bruxelles). « Il s’agira d’un projet haut de gamme, ce qui, pour Bucarest, veut dire des prix oscillant entre 2.800 et 3.000 €/m2, hors TVA » (NDLR : 19% en Roumanie), explique Sven Lemmes, responsable chez Atenor des marchés allemand, polonais et roumain. « En matière de construction, il comprendra beaucoup de nouveautés technologiques, comme une construction avec résistance sismique ou encore du double flux, ce qui n’existe pas encore à Bucarest. Il s’agira d’un vrai projet de pointe. »

Atenor est convaincu d’obtenir le permis d’ici à la fin de l’année. Si ce devait être le cas, les travaux pourraient démarrer dans le premier trimestre 2020 pour s’achever deux ans plus tard.

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