Les géants des mers reprennent le large ! Après la Maxi Yacht Rolex Cup organisée au large de Porto Cervo, la Middle Sea Race appareillera, début octobre, de La Valette. Deux épreuves méditerranéennes qui, espérons-le, largueront définitivement les amarres d’une saison de régates mise en cale sèche depuis le printemps dernier.


Ils étaient, certes, moins nombreux à mouiller dans la baie de Porto Cervo en cette fin d’été mais l’essentiel, par les temps qui courent, était ailleurs. Les plus grands et plus beaux voiliers du monde avaient bel et bien rendez-vous pour la 31e édition de la Maxi Yacht Rolex Cup. Depuis quatre décennies, la perle sarde reste, en effet, « the place to be » pour l’une des régates les plus impressionnantes de la planète.

Deux mots symbolisent l’événement : élégance et démesure. La Maxi Yacht Rolex Cup rassemble ce qui se fait de mieux dans le monde des yachts rapides à la voile. Mesurant tous au minimum 60 pieds (18,28 m) et parfois 100 pieds, ces grands voiliers au top de la technologie doivent, pour donner leur pleine mesure, être menés par des hommes et des femmes talentueux et entraînés. Pas de place au hasard, ni à l’approximation, ici tout est professionnel, minutieusement préparé. Le résultat est bluffant…

Cette année encore, le mois d’août a viré de bord au large de Porto Cervo, offrant, cinq jours durant, un spectacle étourdissant dans un décor de rêve. Une bataille navale à coups de gréements dans les eaux turquoise de Costa Smeralda.

« La Maxi Yacht Rolex Cup est l’exemple par excellence de la communion sur le long terme entre un club nautique et un grand partenaire », souligne Paul Cayard, le célèbre skipper américain, un vieil habitué du rendez-vous sarde. « C’est la seule manière de maintenir le cap pour demeurer au sommet. Nous les marins, nous adorons venir nous défier ici en Sardaigne. Le vent, la mer, les décors fabuleux et l’incroyable organisation du Yacht Club Costa Smeralda rendent ce rendez-vous incomparable. L’ensemble forme un package parfait, un must pour la grande majorité des skippers. A nul doute, il s’agit du plus grand rendez-vous au monde pour les grands bateaux… »

Duel de géants en Méditerranée

Le vieux loup des mers made in USA n’est certainement pas le seul à porter cette épreuve en très haute estime. Quadruple champion olympique, le Britannique sir Ben Ainslie souligne, lui aussi, l’incroyable précision dont il faut faire preuve tout au long de cette semaine de régates. « La marge entre la victoire et la défaite est parfois infiniment petite. Toute erreur de jugement ou la moindre hésitation sont immédiatement mises à profit par vos adversaires qui ne rêvent que d’une chose : soulever ce trophée particulièrement convoité de la Maxi Yacht Rolex Cup. »

Pour les géants des mers, la saison qui reprend devrait se prolonger, début octobre, au large de l’île de Malte, en plein cœur de la Méditerranée. Vu le contexte général, c’est avec un optimisme prudent que le Royal Malta Yacht Club (RMYC) a publié l’avis de course de la 41e Rolex Middle Sea Race. Au cours des dernières semaines, le RMYC a suivi attentivement les développements sanitaires à l’échelle mondiale et, en particulier, les conseils et les orientations de l’Organisation mondiale de la santé et du gouvernement maltais concernant les sports de participation comme les courses de yachts. L’intention du club de courir la course 2020 reste soumise à des changements de circonstances, tant au niveau local qu’international, et à l’évolution des directives.

Mais, quoi qu’il en soit, à ce jour, plus d’une trentaine de bateaux sont d’ores et déjà inscrits pour ce duel des géants, à mi-chemin entre l’Europe et l’Afrique du Nord. On retrouve le « Fast 42 Atame », de Beppe Bisotto , le « J-109 Chestress », de Leonardo Petti, et le « Jeanne JPK10.30 », de Laurent Camprubi. Stefan Jentzsch a présenté son dernier « Black Pearl le Botin 56 », en construction chez King Marine, en Espagne, et qui devrait être lancé cette année.

« Black Jack » vs « Comanche »

Il y a cependant deux noms qui vont certainement susciter un énorme intérêt :

Le « Black Jack » de 30,5 m (100 pieds) de Peter Harburg Reichel/Pugh Maxi qui participera pour la première fois même s’il a déjà couru sous le nom d’« Alfa Romeo II » et d’« Esimit Europa 2 », remportant les honneurs de la ligne à cinq reprises.

Le célèbre voilier « Comanche » sera lui aussi au départ. Depuis son lancement, en 2014, le Maxi de 30,5 m (100 pieds) a établi plusieurs temps de référence chez les monocoques, notamment lors de la Transatlantic West to East (Ambrose Light à Lizard Point), de la Newport Bermuda Race et, plus récemment, de la Rolex Sydney Hobart Yacht Race. Il détient également le prix de la distance de 24 heures. La Rolex Middle Sea Race sera sa première course avec de nouveaux propriétaires. A suivre !

Malte, plus qu’un simple caillou

Du soleil plus de 300 jours par an, des villes à taille humaine et une douceur de vivre sans pareil. Coincé entre la Sicile et les côtes de l’Afrique du Nord, Malte offre un dépaysement assuré et un climat des plus cléments toute l’année. Avec un été sec et chaud et un hiver doux et ensoleillé, l’archipel est le spot idéal pour combattre la grisaille. Si le vent peut parfois souffler violemment, l’air marin berce les voyageurs avec des températures de plus de 25° en moyenne en mai, en juin, en septembre et en octobre. Des mois idéaux pour partir à la découverte de l’île, de ses villes empreintes des différentes civilisations de passage et de ses paysages sauvages.

 

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