Le Mont Garni Golf Club fête, cette année, son trentième anniversaire. Familial et convivial, le club hennuyer est resté fidèle à ses valeurs. Rencontre avec le président et propriétaire, Eric van der Schueren.


Depuis sa naissance, en 1990, le Mont Garni Golf Club a conservé la même philosophie. « Notre objectif est de permettre à nos membres et aux nombreux visiteurs de passer un bon moment dans un cadre agréable », résume Eric van der Schueren, président et propriétaire du club hennuyer. Celui-ci compte aujourd’hui environ cinq cents membres et stagiaires. « Et nous espérons, bien sûr, en attirer d’autres. C’est pour cela que nous pratiquons des prix démocratiques, tant pour les adultes que pour les jeunes. Le golf bouge, nous bougeons avec lui… »

Situé à Baudour, entre Mons et Tournai, au cœur d’un site boisé de 150 ha, Mont Garni a été créé à l’initiative de Roger van der Schueren –  homme d’affaires actif notamment dans le monde de la brasserie et de l’édition –  dans la propriété familiale. Rapidement, le projet initial d’un 9 trous-école s’est amplifié pour se transformer en un parcours de 18 trous ouvert à toutes et à tous. A cette époque, le golf était, il est vrai, en pleine croissance en Belgique.

Dessiné par l’architecte irlandais Tom McAuley et le paysagiste belge Jean-Noël Capart, le parcours serpente dans un véritable parc entre plaines, bois et étangs. « La viabilité et l’entretien d’un golf représentent un vrai défi, à tous les niveaux. Mais le challenge est passionnant », poursuit Eric van der Schueren, qui a pris le relais familial depuis 2000.

« Pour honorer le culte du 19e trou, il n’y a pas meilleure adresse dans la région ! » 

Le championship course de 18 trous (trois boucles de 6 trous) est plat, long (par 73 de 6.331 m des back-tees) et agréable à jouer pour les golfeurs de tous les niveaux. Un petit parcours compact de six autres trous complète l’offre à l’attention, notamment, des débutants. « Le club-house, ancien manoir familial de style anglo-normand, date de 1910 et a gardé tout son charme. Nous avons confié les clés du restaurant à Reza Barandoozy, un chef très talentueux d’origine perse qui propose une carte savoureuse d’inspiration italienne. Excellent joueur, il connaît parfaitement les attentes des golfeurs. Pour honorer le culte du 19e trou, il n’y a pas meilleure adresse dans la région ! »

Plus que jamais, Mont Garni se veut familial, convivial et intégré dans son siècle. Un club sportif, simple et chaleureux, où l’on se sent d’entrée chez soi et où on pratique le golf, d’abord, pour le plaisir. « Je deviens fou lorsque j’entends qu’il s’agit d’un sport réservé aux riches, aux snobs ou aux vieux. C’est une image d’un autre siècle », poursuit le président. C’est pour cela qu’il propose des prix démocratiques à ses membres avec une cotisation annuelle de 1.500 euros pour un adulte (2.500 pour un couple), une réduction de 20% pour les semainiers et des tarifs encore plus légers pour les jeunes jusqu’à 40 ans. Et les balles de practice sont gratuites ! « Cerise sur le gâteau :  nos membres bénéficient de huit green-fees gratuits dans des clubs partenaires et de 25% de réduction sur les parcours griffés des réseaux Open Golf Club et Premium Benelux Golf Courses dont nous faisons partie… »

« L’entretien d’un parcours est devenu très complexe »

A Mont Garni, comme dans de nombreux autres clubs wallons, le fameux décret interdisant le recours à des produits phytopharmaceutiques pour l’entretien des greens ne facilite pas la mission des greenkeepers. « Je n’ai évidemment rien contre cette évolution. Mais j’ai du mal à comprendre qu’un moratoire permette aux clubs flamands d’utiliser des produits qui sont interdits côté francophone ! Deux législations différentes dans un même pays, c’est assez surréaliste. Je crois qu’il faudrait, au minimum, permettre aux greenkeepers wallons d’utiliser une sorte de trousse de secours en cas d’urgence. Car les enjeux sont très importants… »

Dans le même esprit, il prône et adhère à la création d’un « green label » surveillé par des autorités indépendantes et espère que les instances fédérales libéreront des budgets pour l’aide à la recherche de produits de substitution, plus respectueux de l’environnement. « L’entretien d’un parcours est devenu très complexe. A Mont Garni, il faut, en prime, composer avec les visites régulières de sangliers qui abîment le terrain. Et, à plus ou moins long terme, avec le réchauffement de la planète, il faudra sans doute faire face à des limitations d’arrosage… »

« Des formules de jeu plus ludiques »

Mais tout cela ne freine pas l’enthousiasme d’Eric van der Schueren, plus motivé que jamais à l’idée de pérenniser la pratique du sport de St.Andrews dans ses magnifiques jardins. « A l’avenir, les parcours belges ne seront sans doute plus aussi qualitatifs qu’autrefois. Mais le plaisir du jeu sera toujours là. Je crois qu’on n’échappera pas à une vaste remise en question. Compte tenu des obligations professionnelles et familiales de la nouvelle génération, il faut absolument réfléchir à des formules de jeu plus rapides et plus ludiques. Peut-être sur 9 trous plutôt que 18. C’est une tendance… »

Former des jeunes et des moins jeunes à découvrir les joies du swing est une autre priorité de la maison. Différents packages très accessibles financièrement sont proposés par le Head Pro Vincent Simoni aux débutants avec, notamment, la mise à disposition du matériel et le passage du brevet. Des compétitions réservées aux Rabbits sont, par ailleurs, organisées le vendredi après midi et des journées d’initiation sont régulièrement programmées le samedi.

Oui, du haut de ses 30 ans, Mont Garni est toujours guidé par la même passion : « L’essayer, c’est l’adopter ! »

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