Le golf fait, enfin, partie des sports reconnus par l’Adeps.  Décryptage avec Philippe Delhaye, le président de l’AFGolf.


C’est officiel : le golf fera partie, dès le 1er janvier 2020, des sports reconnus par l’Adeps. Bizarrement, jusqu’ici, la discipline – pourtant redevenue olympique – ne bénéficiait d’aucune subvention du ministère de la Communauté française, là où, côté flamand, le Bloso lui apportait une aide financière importante. En vérité, le dossier était très complexe et lié aux statuts mêmes de l’Association Francophone de Golf. « Heureusement, avec patience, nous avons réussi à trouver des solutions pour entrer, enfin, dans le paysage sportif », explique Philippe Delhaye, président de l’AFGolf.

« Le golf francophone est en pleine expansion… »

Les négociations avec l’Adeps ont été marquées par le bon sens, avec la volonté commune de trouver un terrain d’entente. Ainsi, les deux clubs bruxellois (Amicale Anderlecht et le Drohme de Boitsfort) sont désormais affiliés aux deux ligues régionales. Des contrôles antidopage peuvent également avoir lieu de façon inopinée lors de toutes les compétitions. Et même la problématique des clubs n’élisant pas leurs comités sportifs de façon « démocratique » a été résolue. Bref, plus rien n’empêchait le ministre des Sports Rachid Madrane de parapher l’acte de reconnaissance. « Le golf francophone est en pleine expansion et cette acceptation était évidemment essentielle pour son développement. En Wallonie-Bruxelles, nous recensons plus de vingt-cinq mille licenciés. Tous les ans, nous organisons une trentaine de compétitions ainsi que des journées d’initiations qui rencontrent un succès grandissant. Nous développons des structures de haut niveau pour les jeunes élites et nous venons de lancer un nouveau programme pour le Paragolf. Cette politique a évidemment un coût. C’est dire si ce budget supplémentaire tombe à point nommé », poursuit Philippe Delhaye qui s’est personnellement investi, depuis deux ans, dans le dossier.

Le montant exact des futurs subsides alloués n’est pas encore connu. « Pour l’heure, notre budget annuel de fonctionnement tourne autour des 800.000 euros. Compte tenu des paramètres habituels de répartition dans les autres disciplines, nous espérons pouvoir l’augmenter d’au moins 50%… »

Voilà qui devrait donner un nouvel élan à une discipline en plein essor. « La priorité sera de mieux la promouvoir, notamment auprès des jeunes. Nous allons donc mettre en place un vaste plan de communication qui sera, par transitivité, très utile pour la santé des trente-sept clubs qui ont pignon sur green en Wallonie et à Bruxelles. »

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