L’évolution des voitures électriques et des voitures hybrides se fait désormais à la vitesse grand V. A un point tel qu’un même véhicule peut présenter des caractéristiques sensiblement différentes d’une génération à une autre avec, par exemple, des hybrides rechargeables dont l’autonomie électrique peut pour ainsi dire doubler en moins de 2 ans de temps…
Polestar, la transparence totale sinon rien !
Les « pessimistes de l’électrique », comme on les appelle parfois, critiquent régulièrement l’impact carbone de voitures vertes quand il s’agit d’envisager tout le cycle de vie d’une voiture électrique. Mais les constructeurs réagissent et osent aujourd’hui avancer les chiffres concernant leurs green cars. Polestar, en tout cas, veut faire figure d’exemple. Elle a décidé de jouer la transparence totale. Ainsi, l’entreprise suédoise dévoile dès maintenant les chiffres concernant l’impact climatique de ses véhicules électriques lorsque ceux-ci quittent la chaîne de production. Et le « Life Cycle Assessment » complet de Polestar va même plus loin en montrant l’impact climatique total de la voiture sur l’entièreté de son cycle de vie. Cette décision marque un tournant important pour une industrie qui, ces dernières années, s’est battue pour convaincre les consommateurs de ses qualités en matière de durabilité et qui établit de nouvelles normes, que les autres constructeurs automobiles devront suivre. Le projet « Polestar 0 » mettra l’accent sur la « conception vers le zéro » en éliminant les émissions plutôt qu’en les compensant par la plantation d’arbres. Ce projet visera à réduire les émissions de carbone en changeant la façon dont les voitures sont fabriquées, plutôt qu’en utilisant des processus traditionnels et en plantant ensuite des arbres pour compenser les émissions de carbone. L’approche englobera une collaboration tout au long du processus de développement et de la chaîne de valeur, allant des fournisseurs aux détaillants. Les experts en environnement ont averti que la compensation n’était pas fiable à long terme. En effet, des questions relatives à la capacité de stockage du carbone à long terme des forêts et des sols demeurent car une forêt peut être exploitée, dévastée par un incendie ou encore altérée par le changement climatique. Fredrika Klarén, responsable du développement durable de Polestar, déclare : « Nous sommes électriques, nous n’avons donc pas à nous soucier des moteurs à combustion qui produisent des émissions toxiques mais cela ne signifie pas que notre travail est terminé. Nous allons maintenant travailler pour éradiquer toutes les émissions liées à la production. C’est un moment historique et passionnant pour les constructeurs automobiles, une occasion de saisir le moment, de faire mieux et d’oser construire le rêve de voitures belles, circulaires et neutres sur le plan climatique. » Polestar fera une déclaration de durabilité des produits unique dans l’industrie à l’intention des consommateurs, avec un suivi de l’empreinte carbone CO2e et des minéraux à risque. Peut-on être plus clair… ?
Mercedes Classe S hybride plug-in : plus de 100 km d’autonomie électrique !
On vous parlait de cette évolution extraordinairement rapide de l’électrique dans l’introduction de cette rubrique, en voici un exemple concret avec la nouvelle Mercedes Classe S hybride rechargeable, la 580 e. Avec une puissance électrique de 110 kW (ou 150 ch) et une autonomie en full électrique de plus de 100 km (entre 94 et 113 km selon le cycle WLTP), la S 580 e peut, dans de nombreux cas, fonctionner sans utiliser son moteur thermique. Son autonomie électrique a, en effet, plus que doublé par rapport au modèle précédent. La vitesse maximale à l’aide du moteur électrique seul est de 140 km/h, après quoi la vitesse est bridée en douceur. Un chargeur de 60 kW est de série pour une recharge rapide en courant continu. Même avec une batterie vide, 30 min environ suffisent pour une recharge complète. La puissance cumulée est de 510 ch.
La Skoda Enyaq, déjà un fleuron de la marque tchèque
Si vous aimez regarder le Tour de France à la télévision, vous avez peut-être aperçu l’Enyaq dans la grande caravane de juillet ! Basée sur la même plateforme que celle de la Volkswagen ID4, la voiture tchèque a cependant de nombreuses caractéristiques propres. Déjà, elle est plus longue (de 7 cm), plus large (de 3 cm) et plus basse (de 2 cm) que son homologue allemande, ce qui lui donne cette forme plus élancée, plus dynamique aussi. Elle présente également une face avant bien à elle, avec ce que ses concepteurs appellent sa « Cristal Face ». Sans parler de son espace intérieur carrément royal (et son coffre familial), une caractéristique inhérente à la marque on le sait. A bord, on note la présence de nombreux matériaux durables, tels les tapis de sol conçus en fibres obtenues à partir de bouteilles plastique recyclées ou les housses de siège partiellement composées de laine naturelle ou en cuir traité sans produit chimique (mais à base d’extraits de feuilles d’olivier). L’Enyaq iV 60 dispose d’une batterie de 62 kWh et d’un moteur électrique de 132 kW (soit 180 ch). L’Enyaq iV 80 peut compter sur un module de 82 kWh et un moteur développant 150 kW (204 ch). A titre d’information, le rayon WLTP officiel de ce dernier annonce 537 km. Mais il faudra alors « éco-conduire » à l’extrême. Comptez plutôt sur un bon 420-430 km en conduite normale.
Avec l’EV6, Kia prend en compte tout le cycle de production
Elle a vraiment de la gueule cette EV6, vous ne trouvez pas ? Voilà une marque qui tire nettement son image vers le haut. La puissante et sportive Stinger avait montré la voie mais la toute nouvelle EV6 affiche elle aussi classe et distinction. La firme coréenne va cependant plus loin encore pour son modèle entièrement électrique. Kia a, en effet, tout mis en œuvre pour garantir que l’EV6 offre bien plus qu’une mobilité zéro émission. Avec son premier véhicule électrique dédié, l’entreprise s’est, en effet, attachée à mesurer et à réduire son empreinte carbone sur tout le cycle de vie du véhicule, depuis l’achat des matières premières jusqu’à son recyclage en fin de vie, en passant par l’approvisionnement des pièces, le transport, l’assemblage, la distribution et l’utilisation du véhicule. Voilà désormais une réponse à ceux qui disent qu’une voiture électrique pollue davantage qu’une thermique sur toute sa durée de vie, production et recyclage compris. Quand on vous disait que les choses évoluent rapidement…
Volkswagen transporte ses voitures grâce à des bateaux basses émissions
On prétend que, avec leurs immenses moteurs fonctionnant au fuel lourd hyper-polluant, les 20 plus gros navires de monde émettent, à eux seuls, plus que l’ensemble des voitures sur terre… Même si la formule était exagérée, on retiendra que ces bateaux et autres porte-conteneurs sont des milliers à sillonner (et à polluer) tous les océans du monde… Pointons dès lors l’initiative de Volkswagen qui transporte désormais ses voitures grâce à des vaisseaux à basses émissions, fonctionnant au gaz naturel liquéfié. Le groupe VW possédait déjà deux bateaux de ce type depuis 2020, il vient d’en commander 4 autres, lesquels devraient être opérationnels dès 2023. On notera encore que le groupe, en Allemagne, utilise de l’électricité verte pour les trains transportant ses voitures et des camions fonctionnant au bio-fuel, du carburant issu de déchets provenant notamment de l’industrie alimentaire.
Comments are closed.