Sur l’hippodrome parisien de Saint-Cloud, le golf est devenu prioritaire avec un parcours de 9 trous et un practice gigantesque. Le prestigieux Paris Country Club et l’hôtel « Renaissance » complètent l’offre.


La photo est improbable et inspirante : tout autour de l’hippodrome parisien de Saint-Cloud, transformé en gigantesque practice, des centaines de golfeurs frappent inlassablement des balles. « Le week-end, nos 250 postes sont tous occupés du lever au coucher du soleil, parfois même plus tard grâce à un système d’éclairage », confie Philippe Thezier, directeur du Golf de Paris.

Depuis sa création, en 1989, ce club est devenu une référence pour les golfeurs, notamment les jeunes et les débutants. Il a pignon sur green sur 72 ha à Rueil-Malmaison, à un quart d’heure de la place de l’Etoile. « Nous sommes fiers d’être devenus la première école de golf de France. Ici, 23 enseignants teaching pros proposent toute l’année des leçons individuelles ou collectives pour des joueurs de tous les niveaux. Parallèlement, nous organisons évidemment de nombreux stages d’initiation ou de perfectionnement durant les vacances. »

Plusieurs champions ont fait leurs classes sur ce practice si particulier. C’est notamment le cas de la Française Céline Boutier qui fait aujourd’hui partie des meilleures joueuses du monde. Et une photo dans le livre d’or rappelle que le président américain Bill Clinton avait swingué sur le site lors d’une visite officielle en 1991.

A l’intérieur du célèbre champ de courses, le parcours de 9 trous (par 35 de 2.700 m) représente un vrai défi. Loin d’être évident à négocier, il propose même un par 5 de 552 m, l’un des plus longs de l’Hexagone. Une zone de « pitch and putt », trois vastes putting greens et un club-house complètent des infrastructures très complètes au cœur d’une des plus grandes mégapoles du monde. « Notre but est de permettre aux Parisiens de pouvoir pratiquer le golf près de chez eux à des tarifs démocratiques. La plupart des clubs de la capitale sont situés en périphérie et sont ultra-privés et très onéreux. Ici, tout est accessible, sauf les jours où des courses hippiques sont programmées ! On peut être abonné à l’année ou jouer à la carte. Et on voit même la tour Eiffel depuis certains tees ! »

Le golf s’inscrit au sein du légendaire et très huppé Paris Country Club qui propose à ses membres de nombreuses activités sportives, de loisir et de détente : vastes piscines, spa, solarium, tennis, fitness, équitation, club de bridge, restaurants et, même, salle de cinéma privée pour de nombreuses premières. « Mais pour accéder aux infrastructures du golf, il n’est pas nécessaire d’être membre du PCC. C’est ce qui fait toute sa particularité », précise Philippe Thezier.

A un drive du tee n°1, l’hôtel « Renaissance », construit en 2014, propose 110 chambres dans un environnement vert unique en son genre ! A la manière d’un manoir, son architecture à colombages rappelle celle des palaces de Deauville. Il accueille, d’ailleurs, traditionnellement les joueurs du PSG avant les matches. Et son nouveau restaurant « Les Hamptons » a tout pour plaire avec sa terrasse, l’été, et son feu de cheminée, l’hiver.

C’est en 1898 que la famille Edmond Blanc (créatrice de nombreux hôtels de luxe à Monte-Carlo et à Deauville) aménage le Domaine de Fouilleuse en intégrant notamment un champ de courses et des écuries. Le site devient ensuite la propriété de l’industriel Marcel Boussac avant de se transformer en club de loisirs haut de gamme avec la naissance, en 1981, du Paris Country Club, aujourd’hui dirigé par l’entrepreneur Patrick Dalia. L’endroit est désormais l’un des plus courus de la Ville lumière.

En Belgique aussi, des parcours de golf ont élu résidence sur des hippodromes. C’est le cas à Ostende (avec le Wellington) et, surtout, à Bruxelles (avec le Drohme GC de Boitsfort). L’exemple du Paris Country Club est là pour prouver que le concept est dans l’air du temps et peut encore grandir.

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