Le club de Villers-la-Ville, cher à la famille Descampe, fait référence grâce à un ADN axé autour de la compétition et de la convivialité.


C’est l’un des clubs les plus appréciés de Belgique à la fois pour la qualité de ses infrastructures et pour son ambiance sportive et conviviale. Le Golf de Rigenée a vu le jour en 1982, à une époque où le swing « made in Belgium » vivait en cercles très fermés. On recensait à peine huit mille joueurs répartis dans une quinzaine de clubs, essentiellement royaux et plutôt élitistes.

Il a été l’un des premiers à sortir des sentiers battus, à aller à la rencontre d’un nouveau public, à proposer une offre à la fois dynamique et accessible. Un ADN qu’il porte toujours fièrement sur ses greens, trente-cinq ans plus tard.

« Rigenée, c’est d’abord un état d’esprit. »

Rigenée, c’est d’abord l’histoire d’une passion. Celle de la famille Descampe. Flash-back. Nous sommes à la fin des années septante. La crise agricole bat son plein. Propriétaire d’un château-ferme, Manu Descampe s’inquiète de l’avenir de ses terres familiales. Visionnaire, ce « gentleman farmer » décide alors, avec son épouse Caroline, d’y construire un parcours de golf. Le défi est gigantesque et risqué. Mais, in fine, le moment s’avère bien choisi. Au début des « eighties », grâce notamment aux exploits de Severiano Ballesteros et à sa médiatisation grandissante, le golf est en pleine métamorphose aux quatre coins de l’Europe. Il suscite la curiosité d’un nouveau public et se démocratise. Il devient tendance et à la mode. En Belgique, Rigenée joue les pionniers et se positionne, d’entrée, comme le symbole de cette nouvelle ère.

Aujourd’hui, le club villersois reste fidèle à sa philosophie. Décédé en 2003, Manu Descampe a passé le relais à son fils qui garde le même cap gagnant, guidé par la même passion. « Rigenée, c’est d’abord un état d’esprit. Nous sommes un club sportif, familial et festif où la convivialité est essentielle. Ici, on joue rarement seul », résume Christophe Descampe qui régente les grandes manœuvres avec son épouse Nathalie, secrétaire.

Le club compte deux parcours (un de 18 trous et un autre de 9 trous), cinq cent vingt « full members », cent cinquante « semainiers » et une école de jeunes d’une septantaine de juniors. « Tout le monde se connaît et se retrouve lors du fameux dix-neuvième trou. C’est notre identité. L’été dernier, lors d’un épisode caniculaire, nous avons connu un souci technique avec l’arrosage automatique. Il a suffi de quelques mails et de l’un ou l’autre message sur les réseaux sociaux pour réunir aussitôt une trentaine de bénévoles qui se sont relayés pour arroser, à la main, les greens endoloris… » ajoute Christophe Descampe, à la fois manager et greenkeeper (il a récemment laissé la présidence à Philippe Mercelis).

Depuis sa naissance, Rigenée fait référence sur le plan sportif. Enfant de la maison, Florence Descampe a, bien sûr, montré l’exemple. Elle fut, dans les années 80-90, l’une des plus grandes championnes européennes. Et faut-il rappeler qu’après avoir signé ses premiers swings à Boitsfort, Nicolas Colsaerts a, lui aussi, pris son véritable envol sur les fairways de Villers-la-Ville.

La tradition est plus que jamais respectée. Giovanni Tadiotto, qui combine études universitaires et golf de haut niveau aux Etats-Unis, a été formé à Rigenée et devrait bientôt passer professionnel. Margaux Vanmol et Clarisse Louis figurent parmi les meilleures joueuses amateurs du pays. Et, à 12 ans, le jeune Hugo Duquaine collectionne les titres dans les catégories d’âge. « Notre école de jeunes, pilotée de longue date par Giulio Tadiotto, est une merveilleuse vitrine. Elle symbolise notre culture du sport et notre team spirit. Cet été, lors des traditionnels stages, nos juniors logeaient sous tentes. Cela crée un état d’esprit qui, ensuite, se retrouve notamment dans les compétitions Interclubs où nous avons signé tant d’exploits… »

Et tout est à l’avenant. De l’avis unanime, Rigenée propose, tout au long de l’année, un des parcours les mieux entretenus de Belgique. Expert passionné, Christophe Descampe le manucure comme un jardin d’Eden. Avec la récente interdiction de recourir aux produits phytopharmaceutiques et aux pesticides, le défi n’est pas évident. « Mais il existe des outils naturels et écologiques pour répondre, le mieux possible, aux nouvelles exigences », confie cet agronome de formation, plus passionné que jamais.

Rigenée fait référence et sert d’exemple à suivre dans le paysage golfique belge.

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