Le légendaire champion de basket est un véritable passionné de golf. Il a son propre parcours en Floride et chasse le birdie quasiment tous les jours.


Aux Etats-Unis, où le golf est une religion, la plupart des grandes stars du sport ont le swing dans la peau. Dans le genre mordu, Michael Jordan occupe, sans doute, la plus haute marche. Sa passion pour le golf défie carrément la raison. Lorsqu’il défendait les couleurs des Bulls de Chicago, il lui arrivait de jouer 36 trous le jour d’un match de NBA ! Aujourd’hui encore, installé en Floride, Michael Jordan, âgé de 57 ans, s’adonne à la chasse aux birdies quotidiennement, ou presque. Ne se refusant aucun caprice, l’ancienne icône mondiale du basket est même devenue propriétaire de son propre club de golf, baptisé « The Grove XXIII » (en regard à son célèbre numéro fétiche) et réservé à ses seuls invités triés sur le volet. Le parcours, manucuré, est d’une rare beauté naturelle et il n’est pas rare que les meilleurs joueurs du PGA Tour y fassent une escale amicale.

Coup de foudre

C’est en 1984, alors qu’il terminait ses études, que l’étoile des parquets a découvert la magie des greens à l’initiative de Davis Love III, un des meilleurs golfeurs universitaires de l’époque et un futur champion du PGA Tour. Les deux « espoirs » partageaient les bancs de la même Fac, en Caroline du Nord. « Je l’ai emmené avec moi sur le parcours car il était blessé et ne pouvait s’entraîner au basket. Au début, il ne semblait pas très à l’aise dans cet environnement. Il conduisait la voiturette, marchait nonchalamment sur le terrain sans donner l’impression d’être très intéressé. Et puis, il s’est mis à prendre un club et à taper une balle ici ou là. On devinait que sa curiosité grandissait à chaque frappe. Je lui ai filé un sac avec des clubs. Et il a commencé à réellement jouer », évoquait récemment Davis Love dans une interview pour le site du PGA Tour.

En vérité, le coup de foudre fut immédiat. Un véritable éclair. « Au début, j’ai ramé tant ce sport est complexe et frustrant. J’avais l’impression de ne pas progresser. Mon premier par, tombé du ciel, a servi de déclic. Depuis ce jour, le golf fait partie intégrante de ma vie… » raconte « Air » Jordan.

Touché par le virus, Michael profitait du moindre congé pour filer vers les greens. Certes, le basket était sa priorité officielle et professionnelle. Mais le golf l’attirait comme un aimant. « On se levait et on filait directement vers le parcours. On s’arrêtait au McDo du coin pour attraper un semblant de petit déjeuner et on allait jouer. Le midi, c’était un hot dog et on repartait faire un 18 trous. C’était du golf non-stop ! » se souvient Buzz Peterson, son pote d’univ.

Joueur invétéré

Très doué malgré sa grande taille (1,98 m sous la toise), Jordan progressa très vite grâce aux conseils d’Ed Ibarguen, le pro du club local de Finley. « Son sens de la compétition le poussait à beaucoup s’entraîner et à rechercher l’excellence. Il en voulait toujours davantage », se souvient ce dernier.

Rapidement, la star mythique de la NBA se forgea donc un très bon handicap. Autour de 4, pour les connaisseurs. « His Airness » avait évidemment « open bar » sur les plus beaux parcours des Etats-Unis et ne manquait pas d’en profiter. Histoire de pimenter ses parties, il adorait ajouter un enjeu financier. « Il fallait toujours qu’il parie, même face aux pros du Tour qu’il défiait volontiers et qu’il chambrait en permanence… » La légende raconte que Jordan a parfois perdu des fortunes sur les greens, tant il avait le démon du jeu en lui et qu’il voulait sans cesse se refaire.

Au fil des ans et de ses escapades golfiques, la star des Bulls a, en tout cas, swingué avec les plus grandes stars. Il a joué avec les présidents Bill Clinton et Barack Obama. On l’a vu aussi partager une partie avec Severiano Ballesteros sur le parcours d’El Saler, en Espagne. Et bien d’autres avec Tiger Woods, sans que l’on sache qui était le plus fier !

Les deux sportifs les plus riches de l’histoire du sport entretiennent, au demeurant, une relation très amicale. Ceci dit, Michael Jordan est proche de bien d’autres champions, au point de quasiment faire partie du staff du PGA Tour. Ce n’est pas un hasard si lors des dernières éditions de la Ryder Cup, il faisait partie intégrante de l’équipe américaine et conseillait carrément, un cigare au bout des lèvres, le capitaine dans l’approche mentale de la compétition.

Dans « The Last Dance », le documentaire consacré à Michael Jordan qui cartonne sur Netflix, les références au golf sont nombreuses.

 

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